L'homme qui, du désert connaît le secret, ne peut vieillir. La mort viendra, tournera autour de la dune puis repartira.

                                                                                              Tahar Ben Jellou


 

Le départ.

Le 20 Avril 2010, fort de mon précédent raid de deux mois en 2009, je décide de repartir faire un petit tour sur les pistes Marocaines. Cette fois mon frère Denis ce joint à l'expédition pour vivre cette aventure qui durera trois bonnes semaines.  

 

Le Mistral Express
Le Mistral Express

Nous quittons sète à bord du Mistral Express. Cet Ancien bateau de la SNCM appartient maintenant à la COMANAV. Ne vous attendez pas à naviguer sur un Transatlantique, le Mistral Express tient plus du boat people, que du paquebot de la croisière s'amuse. Après 28 heures de traversée nous touchons enfin Nador.

Chefchaouen la ville bleu.

Camping de Chefchaouen au petit matin
Camping de Chefchaouen au petit matin

Après une première nuit à Nador nous rejoignons Chefchaouen une petite ville du nord du Maroc, bâtie à 600 m d'altitude au pied des monts Kelaaet Meggou, qui forment le Jebel Chefchaouen, sur la chaîne du Rif. Le nom de la ville signifie "les cornes", Achawen, en raison des sommets montagneux qui l'entourent. Les visiteurs qui débarquent pour la première fois à Chefchaouen sont surpris de trouver une médina toute peinte de bleu. Mon frère n'a pas échappé à la règle.

 

Nous profitons de notre passage dans la région pour aller rendre visite à une famille rencontrée l'an passé, afin de leur laisser quelques vêtements pour les enfants, ainsi que des médicaments.  Comme de coutume, nous passons un agréable moment autour d'un bon petit plat.

Ruelle dans la médina
Ruelle dans la médina
Chefchaouen la bleu
Chefchaouen la bleu

Sur la route entre Chefchaouen et Fès.

A peine chargés...

Les joies de la conduite Marocaine. Il parait que c'est l'un des pays les plus dangereux niveau circulation. Ceci dit j'ai parcouru au total plus de 25000 km dans ce pays, et je doit reconnaître que je n'ai pas vu grand nombre d'accidents.

De la chance?

 

Fès et ces bons petits restos.

Après une longue route rien de tel qu'un petit repas dans la Médina de Fès.

Une piste entre Fès et Erfoud.

Sur une piste entre Fès et Midelt
Sur une piste entre Fès et Midelt

Après une nuit pluvieuse au camping de Midelt, nous mettons le cap sur Erfoud. Nous empruntons une piste d'une centaine de kilomètres durant lesquels nous serons confrontés à toutes sortes de terrains. Oued asséché, cordon de dunes, crevasses, j'en passe et des meilleurs. Le soir venu nous dormirons au camping Tifina. Nous aurons la possibilité d'utiliser la fosse afin de vérifier que tout est correct sous le Toy. 

La température commence à grimper sévère...

Merzouga.

Nous approchons de Merzouga
Nous approchons de Merzouga
Merzouga et ses dunes géantes
Merzouga et ses dunes géantes

Une superbe nuit en bivouac dans les dunes.

La piste entre Rizzani et Micessi.

Après avoir quitter Merzouga nous rejoignons Rizzani par la route, puis nous nous engageons sur une piste qui est censée nous conduire à Micessi. La température atteint les 35°, et après une bonne quarantaine de kilomètres nous sommes bloqués sur la rive nord d'un Oued qui a débordé emportant tout sur son passage. Le 4X4 peine dans le lit de l'oued qui n'est plus que vase et boue séchée. Aprés plusieurs tentatives de contournement nous sommes contraint de faire demi tour et de chercher un endroit pour bivouaquer.

Après une nuit plutôt venteuse, nous rejoignons Zagora.

Visite obligatoire chez mon ami Mohamed, où nous profitons de son garage (Voir adresse dans la rubrique liens) pour faire quelques graissages sur le 4X4.



Zagora

Le garage de Mohamed.

M'Hamid

Le lendemain, ballade jusqu'à M'Hamid, sous un soleil de plomb.

Le lendemain nous mettons le cap sur Ouarzazate, j'en profite pour faire un "Last Stop" à la station service du film "La colline a des yeux". réalisé par Alexandre Aja en 2006.

  

Ci dessus un des décors du film "Gladiator". visible en empruntant la piste qui remonte vers Aït-Ben-Haddou au départ de Ouarzazate.

Piste au Nord Aït-Ben-Haddou
Piste au Nord Aït-Ben-Haddou
Aït-Ben-Haddou
Aït-Ben-Haddou

Aït-Ben-Haddou est une commune du Maroc située dans la province de Ouarzazate. Elle se présente comme un ensemble de bâtiments de terre entourés de murailles, le Ksar qui est un type d'habitat traditionnel présaharien. Les maisons se regroupent à l'intérieur de ses murs défensifs renforcés par des tours d'angle. Aït-Ben-Haddou est un exemple frappant de l'architecture du sud marocain traditionnel.

Tout autour de ce douar un ensemble de villages se regroupe. Tous ont été attirés par une rivière qui traverse une vallée. Les habitants de ces douars sont pour la plupart des berbéres anciennement nomades qui ont ensuite choisi la sédentarité pour des raisons diverses.

Le ksar d'Aït-Ben-Haddou est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987 et plusieurs films ont été tournés dans ce ksar parmi lesquels:

 

Lawrence d'Arabie (1962)

L'Homme qui voulut être roi (1975)

Jésus de Nazareth (télésuite) (1977)

Bandits, bandits (1981)

Le Diamant du Nil (1985)

Tuer n'est pas jouer (1987)

La Dernière Tentation du Christ (1988)

Un thé au Sahara (1990)

Kundun (1997)

La Momie (1999)

Gladiator (2000)

Alexandre (2004)

A noter aussi que certaines scènes de "cent mille dollars au soleil" d'Henri Verneuil furent également tournée dans le région.

 

Vous l'aurez compris, les environs de Ouarzazate regorgent de décors de cinéma, que les cinéphiles pourront découvrir au grés de leur balades. 


 

Marrakech.

Le 2 Mai nous arrivons à Marrakech vers 18H30. Après avoir planté la tente au Camping, et avoir pris une bonne douche, nous partons profiter des réjouissances nocturne de la place Jema El Fna. Au programme, repas dans une gargote au centre de la place, au milieu des fumées de grillades, et au son des Tam-Tam. Puis petites pâtisseries attablés à la terrasse d'un café. Si l'enfer du cholestérol existe, c'est ici qu'il se trouve...   

Essaouira.

Lundi 3 Mai, cap sur Essaouira l´une des cités les plus attachantes de la côte atlantique marocaine. Son climat tempéré toute l'année, la gentillesse de ses habitants, son patrimoine culturel et architectural, mais surtout l'atmosphère unique qui règne dans ses ruelles, grouillantes de badauds, de pêcheurs, de commerçants et d´artisans en fait mon coup de coeur.


 

 

Cascades d'Ouzoud.

Après deux journées passées au bord de la mer, nous rejoignons Marrakech, car Denis doit prendre son avion pour la France le 8 au matin. Nous profitons du temps qu'il lui reste pour l'emmener voir les cascades d'Ouzoud

Cascades d'Ouzoud

En route vers Agadir

Après avoir laissé Denis à l'aéroport, nous rejoignons Agadir, par la vallée du miel.

Nous nous reposerons quelques jours à Agadir, avant de filer vers Sidi Ifni.

De Sidi Ifni aux plages blanches

Le 11 au matin nous quittons Sidi Ifni, en direction des plages blanches. C'est parti pour 100 Km de piste. Terre, sable, roche, oueds, nous trouvons de tout sur cette piste qui passe par des endroits vraiment magnifiques, pour finir sur les merveilleuse plages blanches.

Un jour il lui a parlé d'elle et de la perception qu'on en a, vue de la mer. 'Une plage de sable sans discontinuité sur près de 50 kilomètres, côtoyée de dunes ocres qui, de loin, la confondent en un trait blanc filant, rectiligne et insondable, sous le ciel disait-il. Les marins espagnols qui la longeaient autre fois l'avaient surnommée 'La plage blanche'. Le nom depuis lui est resté et délimite cette bordure paticulière du littoral saharien à la pâleur embrumée des flots de l'océan.

 

 

C'est sur cette plage envoutante que notre appareil photo a rendu son dernier souffle, en effet la chaleur torride, et le sable fin comme du talc, ont eu raison de lui. De retour en France un bon nettoyage dans les atelier Canon aura été nécessaire afin de lui redonner une seconde vie. Nous ne pourrons donc prendre aucunes photos sur le chemin du retour.

Le 13 au matin nous attaquons la remontée vers le Nord, en passant par Guelmin, Tiznit, Agadir, Marrakech, Fès, Saida, et enfin Nador ou nous prenons le bateau pour séte le 16 dans la nuit.

Adieu soleil, dunes, océan bleu, et rires des enfants, à une quatrième fois sûrement.